vendredi 17 juillet 2009

 

Réponse pour mon frère Mohamed MaMahamud Embarec.hamud Embarec.

Salutations‏
De : Mohamed Mahamud Embarec (Mahamud@skynet.be)
Envoyé : ven. 17/07/09 09:56
À : hifadmed@hotmail.com
Cher frère,
Je suis sahraoui et j'ai passé de longs moments à lire vos articles que j'ai trouvés très intéressants. Cependant, vous n'avez jamais abordé la question du Sahara Occidental. Pourtant, j'aurais aimé lire votre opinion sur le sujet. Amicalement, Mohamed Mahamud Embarec

RE: Salutations‏
De :
mohammed hifad (hifadmed@hotmail.com)
Envoyé :
ven. 17/07/09 15:11
À :
mahamud@skynet.be
Bonjour.

D'abord , je suis heureux que des frères Sahraouis, comme vous , s'interessent à mes articles.Notre rôle , en tant que modestes intellectuels, est de servir de pont humain entre nos frères de part et d'autre.Les deux tiers des Sahraouis sont Amazighs et lorsque j'emploie ce nom et que je defends leurs droits cela veut dire pour moi qu'il s'agit aussi des Sahraouis et sur le plan politique , je ne peux que soutenir le premier Parti d'opposition marocain à savoir le Polisario et la diaspora qui est derrière.Amazighs et Sahraouis sont victimes du régime marocain sous le régne de Hassan II . J'étais pour l'indépendance pure et simple du Sahara et l'abolition de la monarchie au Maroc mais j'ai changé de position , avec Mohammed VI ,un Roi d'exception , comme son feu grand-père Mohamed V, de par sa générosité et son empathie envers tous les marocains sans exception , un Amazigh en plus pour nous du côté de sa mère , donc l'un des nôtres , qui a eu le mérite et le courage de mettre , par son discours d'Ajdir et la création de l'Institut Royal pour la Culture Amazighe (IRCAM), la langue et la culture amazighes sur le chemin de la normalisation.C'est encore timide mais , il faut le comprendre ,il est seul face à la puissante aristocratie arabo-andalouse qui détient tous les postes-clés au Royaume de par le haut niveau d'instruction de ses membres par opposition à nous ,et ne sont pas prêts à lâcher du lesse et peuvent fomenter toutes sortes d'intrigues contre le jeune Souverain et les Amazighs.Vous savez , ces derniers ont eu sept Reines , des Rois et des Empereurs.Un Amazigh de par son Histoire accepte Aglid ou Taglit, le Roi ou la Reine qui font partie de sa culture , c'est au contraire un musulman orthodoxe qui peut refuser la monarchie , rejetée dans une certaine mesure , par le Coran.J'accepte la Monarchie à condition d'y ajouter le droit aussi à la Princesse ainée d'hériter le Trône en conformité avec la culture amazighe.En tant qu'Amazighs et tous les marocains mécontents , nous devons beaucoup au Polisario dans la mesure où c'est grâce à lui que le Maroc propose l'autonomie du Sahara sous la souveraineté marocaine et le mouvement amazigh va , tôt ou tard , si ce n'est déjà fait , je pense ici au mouvement pour l'autonomie du Rif,exiger sa généralisation dans le pays , ce qui favorisera le développement de notre langue et culture et la prise en charge de nos régions respectives dans un Etat de droit.L'Histoire vous reconnaitra cette victoire qui profite pour l'ensemble des marocains.Si je prends en considération ,la corruption , les continuelles injustices, les problèmes actuels de la Presse marocaine et les amendes de plus en plus lourdes contre elle ,la répression de la moindre manifestation partout au Maroc y compris les régions du Sahara ,la misère,nos régions amazighes laissées telles quelles depuis leur Résistance contre le protectorat,tous les grands projets installés dans les zones arabophones et seul le tourisme, cette industrie du vent peu fiable , encouragée dans les zones amazighophones , le taux des chômeurs diplômés ou non , les salaires de misères,le racisme, etc la liste est longue , mon coeur est du côté du Polisario et des Sahraouis qui optent pour l'indépendance , mais ma raison est du côté d'un frère Amazigh , Sa Majesté Mohamed VI , auquel je fais entièrement confiance pour qu'il remédie à tous ces problèmes en instance.Il ne faut pas exiger de lui de trouver des solutions miracles aux problèmes laissés par un siècle de dictature coloniale et nationale .Mais force est de constater que la reconnaissance de la langue et de la culture amazighes et la proposition de l'autonomie du Sahara sont des choses impossibles à envisager sous le régne de Hassan II : c'est un grand pas vers le Maroc dont nous rêvons tous et nous espérons que d'autres actions plus avantageuses seront bientôt entreprises.J'attends avec impatience le discours de la Fête du Trône fin juillet 2009 dans l'immédiat.Les discussions informelles avec le Polisario vont reprendre fin juillet .J'espère de tout coeur qu'elles donnent quelque chose de positif.J'espère du fond du coeur , et ce n'est que justice ,voir le frère Mohamed Abdelaziz El Marrakchi à la tête du Conseil Royal Consultatif pour les Affaires Sahariennes (CORCAS) et Gouverneur élu par la population dans la région autonome du Sahara Occidental Marocain.Tels sont nos voeux les plus sincères puisse Dieu y répondre!

Un grand merci pour le contact et heureux de faire votre connaissance.Cordialement,Mohammed Hifad .

PS: Cet heureux échange , grâce à vous , est le nouveau message d'aujourd'hui sur mon blog.

From: Mahamud@skynet.beTo: hifadmed@hotmail.comSubject: Re: SalutationsDate: Sat, 18 Jul 2009 12:56:05
Rebonjour, Mohamed,

Merci de ta gentille réponse.

Moi aussi j'en ai fait un sujet que j'ai publié sur mon blog : http://diasporasahraoui.com/
J'espère que les rêves de tous vont se réaliser
Bonne chance

LE MOUVEMENT AMAZIGH ET LE SAHARA OCCIDENTAL.(l'article cité dans le message ci-dessus de Mohamed Mohamud Embarec publié sur son blog)

Il y a quelques jours, nous avons contacté un militant du Rif pour lui demander d'exprimer son opinion sur le sujet du Sahara Occidental dans son blog. Sa réponse fut la suivante : "En tant qu'Amazighs et tous les marocains mécontents , nous devons beaucoup au Polisario dans la mesure où c'est grâce à lui que le Maroc propose l'autonomie du Sahara sous la souveraineté marocaine et le mouvement amazigh va , tôt ou tard , si ce n'est déjà fait , je pense ici au mouvement autonome du Rif, exiger sa généralisation dans le pays , ce qui favorisera le développement de notre langue et culture et la prise en charge de nos régions respectives dans un Etat de droit. L'histoire vous reconnaitra cette victoire qui profite pour l'ensemble des marocains (...) Mais force est de constater que la reconnaissance de la langue et de la culture amazighes et la proposition de l'autonomie du Sahara sont des choses impossibles à envisager sous le règne de Hassan II : c'est un grand pas vers le Maroc dont nous rêvons tous et nous espérons que d'autres actions plus avantageuses seront bientôt entreprises. J'attends avec impatience le discours de la Fête du Trône fin juillet 2009 dans l'immédiat."
La première fois dans son histoire que le mouvement amazigh fait référence dans ses débats, et souligne, même en des termes pas très clairs, qu’il s’oppose à la constitution d’un Etat propre au Polisario. Le mouvement amazighe le fait, non pas parce qu’il défend l’unité territoriale, mais parce qu’il défend l’unité de "tamazgha" (zone d’habitation des berbères). Une trentaine d’associations amazighes marocaines, le Congrès Mondial Amazigh, présidé par l’algérien Lounèss Belkacem, des associations installées en Europe ont soulevé cette question lors d’un débat à propos de la transition démocratique, organisé du 16 au 18 février 2006 à Al Hoceima... Les participants se sont prononcés contre l’installation d’un Etat autonome au sud du Maroc. Le premier argument mis en avant par ces amazighes c’est que le Polisario veut installer une république arabe (RASD).
En avril 2007, le gouvernement marocain présentait son plan d'autonomie pour le Sahara. L'annonce est immédiatement exploitée par des militants associatifs amazighes pour mettre la réclamation de l’autonomie du Rif au devant de la scène. "Le mouvement culturel amazighe dans le Nord du Maroc réclame l’autonomie pour le Rif". C’est là l’appel écrit en gros caractères que comportait une banderole brandie le 1er mai 2007 dans la plus grande artère de la ville de Nador par des jeunes qui défilaient aux côtés des travailleurs affiliés à l’UMT. Cet act revendicatif est le premier du genre dans cette région. Ses revendications se résument à :
Article 1. Le plan du Maroc pour un statut d’autonomie pour la région du Sahara, tel que remis aux Nations Unies pour servir de base de négociation, est une initiative sérieuse et louable à même de permettre de répondre aux aspirations légitimes des populations concernées qui pourront concrétiser leur droit à la libre et authentique autodétermination.
Article 2. L’autonomie des régions, au Maroc, est à même de renforcer l’unité et l’intégrité territoriale du Maroc par le recouvrement de ses frontières authentiques.
Article 3. En cas d’échec des négociations avec l’Algérie et le Polisario, le Maroc doit sans tarder, en toute souveraineté, décider de mettre en place l’autonomie des régions sur l’ensemble du territoire national.
Article 4. L’option d’autonomie ne doit en aucun cas être comprise comme la réponse politique de conjoncture à un problème précis, en l’occurrence celui du Sahara. Le choix de l’autonomie des régions provient de la conviction qu’il s’agit là d’un instrument juridique et politique à même de répondre aux contraintes du sous-développement, de l’exclusion, de la marginalisation, de la pauvreté et de l’ignorance, ainsi qu’aux aspirations des populations à une vie meilleure et au plein exercice des principes démocratiques.
Pour la concrétisation du principe de l’autonomie des régions du Maroc, le peuple marocain doit être appelé à voter par voie de référendum pour l’insertion de l’autonomie des régions dans la constitution marocaine.
Article 6. Le Grand Rif, dans le sens géographique du terme, depuis l’Atlantique jusqu’aux frontières avec l’Algérie doit bénéficier d’un statut d’autonomie en rapport avec ses spécificités historiques, géographiques, linguistiques et culturelles, et en rapport avec les contraintes qu’il subit depuis l’indépendance du Maroc ainsi que les aspirations légitimes de ses populations.
Article 7. Afin de sortir le Rif du sous-développement, il est urgent de définir et exécuter un plan d’urgence de reconstruction et de mise à niveau économique, sociale et culturelle. Ce plan d’urgence pour la reconstruction et le développement, dont l’idée avait été exprimée par le souverain en mars 2004 n’a toujours pas vu le jour.
Leur requête est jugée inadmissible. Chakib El Khyari, président de l’association du Rif pour la défense des Droits de l’Homme s’attaque aux jeunes qui ont brandi la banderole à Nador. Il qualifie leur revendication d’inadmissible. "Ce n’est vraiment pas sérieux que la réclamation de l’autonomie pour le Rif tombe au même moment où l’on parle d’autonomie du Sahara », regrette-t-il. Et d’ajouter : « C’est là à l’évidence du chantage". El Khyari précise qu’il n’est pas du tout de l’intérêt du Rif de demander, même dans le cadre d’une régionalisation, une gestion autonome de ses affaires. "La région manque encore de tout", insiste-t-il. De nombreux Rifains estimaient que la demande d’autonomie dans les circonstances actuelles n’est qu’un coup d’épée dans l’eau de la part de jeunes excités.
Les extrémistes du MCA se disent contre "la création d’une entité panarabe raciste et fasciste sur un territoire amazigh et combattra le Polisario et le makhzen si ce dernier complote contre les intérêts légitimes et historiques du Maroc sur ce territoire qui est le Sahara dit occidental. Les soient disant étudiants sahraouis sont des marocains, ils doivent servir les intérêts du Maroc. Ceux qui pensent être des séparatistes doivent quitter le Maroc et rejoindre le Polisario aux camps de Tindouf. Ils doivent réclamer leur droit de partir à Tindouf et les autorités actuelles du Maroc doivent les refouler après avertissement de leurs familles. Tous ceux qui complotent contre le Maroc doivent le quitter et rejoindre l’Etat fantoche de la RASD créé à Tindouf. Le Sahara est un territoire amazigh et si les petits arabes de ben Maaqil veulent créer un Etat arabe raciste ils n’ont qu’à revenir chez eux dans la péninsule arabique. Le Maroc est un pays amazigh dont les frontières s’étendent de la méditerranée jusqu’au fleuve Sénégal. Le pouvoir actuel à Rabat doit agir avec force contre les étudiants séparatistes qui doivent être refoulés à l’enfer de Tindouf. Sinon le MCA ne cessera jamais de les combattre."
Le plan d'autonomie marocain n'était qu'une manoeuvre dilatoire et une façade pour amener la communauté internationale à reconnaître la souveraineté du Maroc sur le territoire sahraoui. Deux ans après, personne n'ignore que ce plan a échoué après le départ de Bush, et avec lui, le fonctionnaire onusien Peter Van Walsum et le retour de l'instance onusienne au principe sacré du droit à l'autodétermination. A la fin du mois de juillet, auront lieu les premiers contacts informels entre marocains et sahraouis. L'Etat sahraoui indépendant n''est plus qu'une question de temps. L'autonomie recherché par les amazighs n'était qu'un mensonge dont on ne parle plus. Le rêve amazigh d'autonomie après le Sahara s'est dissipé dans les montagnes de Nador. Ils ont sacrifié les aspirations du peuple sahraoui pour s'aligner à côté de son oppresseur dont le but de "profiter" de cet alléchant cadeau appelé autonomie. Chakib Khayari a fait confiance à Mohamed VI. Actuellement, il paie sa faute avec trois ans de prison et une amende de 753.930 DH (soit 68000 €)
La question d'or est : Que feront les militants amazighs maintenant que l'autonomie n'est qu'un mirage qui s'est dissipé au désert du Sahara Occidental? Demander l'indépendance? C'était pourtant le rêve de leur brave ancêtre, Abdelkrim Khattabi. Après la victoire spectaculaire d’Anoual, 21 juin 1921, Abd el-Krim renforça son pouvoir en créant un Etat, la République du Rif, avec un gouvernement et une administration centralisée. Cette question est restée taboue dans le Maroc d'aujourd'hui. Feu Mohamed V avais donné son approbation à l'intervention des français pour appuyer les espagnols qui etaient mis en échec. Lors de la réintégration du Maroc espagnol à l'indépendance, des soulèvements eurent lieu au motif de revendications républicaines et démocratiques qui furent atrocement réprimées.
Le combat d'Abdelkrim a été porté comme exemple par les combattants vietnamiens et malgaches et tous les mouvements de libération des années 60 et se sont inspirés de ses méthodes de guerrilla. Partout dans le monde, on a suivi son exemple, sauf dans son fief, dans les montagnes du Rif. Les militants amazighs n'ont pas embrassé l'esprit d'Abdelkrim et se sont allignés avec le régime de Mohamed VI en oubliant ce que son père fait à leur ancêtres.
Le peuple sahraoui sera toujours solidaire de ses frères Rifains qui sont les premiers à avoir connu le vrai visage de la monarchie marocaine. Seulement, les sahraouis resteront à jamais fidèles à l'esprit d'Abdelkrim, au moins dans ce qui concerne la proclamation d'une république qui ne soit pas sous les commandes de la dynastie alaouite.
RE: Salutations‏
De :
mohammed hifad (hifadmed@hotmail.com)
Envoyé :
sam. 18/07/09 12:46
À :
mahamud@skynet.be
Bonjour

En parlant d'autonomie , j'ai en tête le modèle kurde en Irak ,c'est-à-dire une région qui rassemble des tribus appartenant à la même ethnie comme chez nous le Rif,Zayane,Haha,Souss,Ait baâmrane,le Sahara etc , avec une véritable institution étatique, une constitution et des lois régionales ,un drapeau,un hymne,une langue , une culture ,une religion , une armée régionale , la possibilité d'exploiter les richesses à part le pétrole laissé pour l'Etat fédéral etc.Bien sûr tout ceci se fait dans ce qui est permis par la constitution fédérale et toute initiative hors de ce cadre est considérée comme nulle .Les Rifains ont raison de dire que ce n'est pas le moment et ont décidé d'attendre jusqu'à l'été 2010 car il faut d'abord que nos régions bénéficient au même titre que les autres de toutes les infrastructures nécessaires.Si nous comparons aujourd'hui les régions amazighes avec le Sahara Occidental , c'est nous , passez-moi le terme, le Sahara au sens d'un désert vide.Le Sahara a accaparé les forces du Maroc durant trente années et le même processus continue encore.Pour qu'on parle d'autonomie pour les régions amazighophones au Maroc , il faut les mettre au même niveau que le Sahara actuel et les autres régions du pays dit utile par volonté politique et pas dans la réalité.Bonne journée,Mohammed Hifad


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Doc.1

Irak: les Kurdes se rendent aux urnes samedi
(23/07/2009)
Plus de deux millions et demi de Kurdes irakiens éliront samedi le président et le Parlement de leur région autonome qui devront affronter les défis d'un conflit territorial avec Bagdad et le retrait de leur partenaire américain d'Irak en 2011ERBIL C'est la première fois qu'un président est élu au suffrage universel au Kurdistan alors que les législatives se tiennent pour la troisième fois depuis 1992. Le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de l'actuel président kurde Massoud Barzani et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) du président irakien Jalal Talabani, qui règnent en maîtres sur la politique kurde depuis plusieurs décennies, devraient sans surprise sortir vainqueurs des deux suffrages.Au terme d'un accord de partage du pouvoir, Massoud Barzani se présente à sa propre succession alors que le PDK et l'UPK font front commun avec une liste composée de nouveaux députés, dans le souci de vouloir présenter une image de renouveau. Au total, 24 listes se présenteront aux législatives.Ces élections surviennent à une période charnière pour l'Irak, marquée par le futur retrait des troupes américaines, perçues comme des libérateurs par les Kurdes, et un accès de tensions avec le pouvoir central de Bagdad. "Le prochain gouvernement va devoir faire face à de grands défis. Le plus important sera de régler le conflit territorial et constitutionnel avec le gouvernement fédéral de Bagdad", affirme Sammy Chourach, intellectuel et ancien ministre de la Culture dans le gouvernement kurde.A l'approche des élections au Kurdistan, la tension entre M. Barzani et le gouvernement irakien de Nouri al-Maliki est montée, avec en toile de fond des incidents dans les 16 "territoires disputés" dans les régions de Ninive, Diyala, Salaheddine et Souleimaniyeh.Les Kurdes souhaitent rattacher ces zones - dont la ville pétrolière de Kirkouk - à leur territoire, ce que Bagdad et les communautés chiites, sunnites et turcomanes refusent.Selon Dyandar Zebari, responsable des relations avec l'ONU au gouvernement kurde, le prochain gouvernement devra aussi "trouver un accord avec le gouvernement irakien pour partager" les ressources pétrolières des champs pétroliers du nord, une question cruciale dans le futur Irak.Le Kurdistan irakien a commencé le 1er juin à exporter du pétrole pour la première fois de son histoire mais Bagdad nie à sa province du nord le droit de signer des contrats sans son aval, faute d'une loi sur le pétrole.Si ces questions sont majeures pour les Kurdes, ils sont aussi de plus en plus concernés par les problèmes de corruption. "Les institutions du gouvernement doivent être réformées pour éliminer la corruption administrative et financière", assure Moustapha Khalil, 34 ans, un commerçant d'Erbil. "Tous les programmes électoraux se ressemblent et contiennent les mêmes vieilles promesses", poursuit Karouane Ahmed, un vendeur à la sauvette de 27 ans. "Nous avons besoin d'une opposition qui fasse pression sur le gouvernement afin qu'il propose de meilleurs services aux citoyens", dit-il.Des candidats indépendants tentent difficilement de briser le consensus politique, comme Noucherwan Moustapha, riche entrepreneur et ancien numéro deux de l'UPK, qui se présente aux législatives sur la liste du "Changement". "La société kurde, après une stabilisation politique, a besoin de réformes économiques, sociales et culturelles. La direction de l'UPK n'a pas la volonté de changer". Et d'ajouter: "Nous sommes une force politique dotée d'un réel soutien populaire. Nous n'avons pas acheté la loyauté des gens en distribuant de l'argent".
© La Dernière Heure 2009.

Doc.2


Irak: un nouveau mensuel kurde invite les Juifs à revenir au Kurdistan
[ 03/08/09 - 11H35 - AFP ]
© AFP - Safin Hamed
Un nouveau mensuel kurde a fait sensation à Erbil en proposant aux Juifs d'origine kurde de revenir dans cette région, en dépit de la fureur des islamistes.
"Les Juifs d'origine kurde sont très nombreux en Israël. Si la situation dans notre nouvel Irak fédéral et démocratique, et notamment au Kurdistan, se stabilise, beaucoup voudront revenir et cela réduira les colonies (juives) en Palestine", explique naïvement son directeur Dawood Baghestani.
Environ 150.000 juifs originaire du Kurdistan se trouvent en Israël. Au 12ème siècle, les Juifs, qui parlaient l'araméen, vivaient dans une centaine de localités de l'actuel Kurdistan.
Le magazine en couleur intitulé "Israël-Kurdes", compte une cinquantaine de pages en kurde et deux en anglais, et tire à 1.500 exemplaires. Sur la couverture apparaît une femme portant le drapeau israélien et le mensuel traite des traditions des Juifs kurdes avec des photos des années 20,30 et 40. Il publie des études sur les Juifs d'Irak et sur l'importance économique, sociale et politique d'avoir des relations avec Israël.
Les islamistes kurdes n'apprécient pas cette initiative. "Je suis méfiant et ne vois pas l'utilité de ce genre de publication d'autant que les Kurdes appartiennent à la nation musulmane et que le Kurdistan fait partie de l'Irak", peste Zana Rustabi, député et dirigeant du Groupe islamique du Kurdistan.
Commerçants, artisans et agriculteurs, les Juifs vivaient en bonne intelligence avec la population locale. La création de l'Etat d'Israël et la montée du nationalisme dans les pays arabes ont bouleversé la donne. C'est au début des années 50, poussés par l'Agence Juive que les Juifs ont quitté en masse l'Irak.
© AFP - Safin Hamed
"Le problème palestinien a pour principale raison les mesures iniques prises par les régimes arabes qui ont conduit au départ d'1,5 million de Juifs. S'ils n'avaient pas été contraints à l'exode, les Palestiniens ne l'auraient pas été non plus", ajoute M. Baghestani, 62 ans, ancien directeur du comité des Droits de l'homme au Kurdistan (1994-1997).
Le premier exode des Palestiniens s'est produit durant la première guerre israélo-arabe de 1948. Par peur de massacres ou bien chassés par les soldats hébreux, plus de 700.000 Palestiniens quittèrent le nouvel Etat d'Israël.
Pour cet ancien peshmerga (combattant kurde) qui s'est rendu à quatre reprises en Israël, dont la première clandestinement en 1967, la solution du problème israélo-palestinien est simple. "Si chaque Etat arabe fait revenir ses Juifs en leur rendant leurs biens, les réfugiés palestiniens pourront regagner leurs terres car Israël n'aura plus besoin d'un grand territoire", estime-t-il.
Cet ancien détenu de la prison d'Abou Ghraïb (1976-1986), dément être soutenu en sous-main par les Israéliens. "Ils sont au courant de l'existence du magazine car nous avons un site mais nous ne travaillons pas pour eux mais pour nous. Nous avons besoin des Juifs kurdes", assène-t-il.
Interrogé sur la réaction des dirigeants kurdes, M. Baghestani rétorque ne pas leur avoir demandé leur avis. "Ce que je réclame est inscrit dans la Constitution qui accorde le droit de revenir dans sa patrie et les Juifs sont des citoyens irakiens qui ont été l'objet d'injustice", dit-il.
Par Abdelhamid ZIBARI

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