samedi 20 février 2010

 

Anflous.

Anflous !


Azul flak ay anflous ,ay amghar inflas!
Our tguite bla yane dar ayte dark ,
Idgame , wala ghasade, wala aska.
A bou lkmiyte n’wourgh ,
Ay ifrig n'tmazirte nagh .
A bou wayiss zounde tazoulte , ghou ftas,
Ar itazale zounde asmamene ,
Ifelde takdrourte id bou issane
Sa id bou issane ,mhadanke, our tende yagh.
ar tgane lbaroude gh lmkhelte , arak tine akkane.
Ikhassa adour tberde lmkhelte gh oufous nk.
Nguer walene agha tguerte
Id bou lagnous lide kchemnine.
Wanna toute , oura soul itelgh smous.
Yate talkortaste , at skarte i yane.
Oura tjloute imassene f’walou.
Ghikane d’wili kine walanine.
Our tsenme is lane , wala tchkame tene
Tmdite asene gh tama louda.
wanna our imoutne,ityagas , tasime lmkhelte ns.
Yane guiwne ifta s’yane,
Arde ikkate dou ou gadir .
Kada yane ay ngha , our toufime at itelkme.
Yiwne ou darngh idili ou gadir , ay ligh ilkeme,
Ilouhne flas ahdoune ns ,
Our soul isene wane ma iskar.
lighte youmze , imkente , iksas lmkhelte ns,
Yaftine iga tade l’guens lide ikcheme.
Ourne itame ghounchkane ,
Wakha tmaghnte hta iste darngh.
Touchkade zgh wahli mani.
Tbbide aghoulide , wala ikaliwne,
Ay ligh tkis irgazene,
I temgharine zounde ntate,
D’tarwa nsente , d’tqbiline nsente.
Yiwite sdar ou mghar , inna yas
Ma ra n’sker i louliytade ?
Tngha mnaw , igha tkate , ar tskar yate tiyti.
Feltghas simik ,tgba ahdoune inou.
Tga tifirghi wadou.
Inna yas ou mghar,
Zounde khtade, our ate inqa yane.
Awatse s’tgmi awr imile
Nbadelte d’ibarrayne
Finaghde guis mnaw ait darngh.
Youchkade ourkas , igui wagmar ns
Iârguene,inna yasne,
Nqenne f’ ibarrayne , gh yate tgmi.
Ay ligh assane amane iy serdane ns.
Our sar n’ourrine adaghde lkemne.
Tiguirite n’tawalte ade .
Ligh zrine mnaw oussane,
Youchkade dagh ourkas, inna yassene,
Kanaghde ibarrayne ,
Ghili ghade itaqlay tafoukte.
Izouwer asene ya wayaw noune , ay ligh tene
Iselkme s’tgmi ou mghare , outente s’lanfade.
Nane wilite zranine , bouqqinte tnoutfay
N’ziyte ou kchoude d’tamente ,
Tenguide tkhzante ane , tawne i tswak.
Igoute ma imoutne , rwelne ayte tgmi ,
Ftane ar dalabne talilte i tqbiline yadnine.
Iguidar nagh tkcheme flasne tziki d’tawoukte.
Tayntne zgh tmizare nsene , sker guisene ibarrayne.
Iwine amghar zounde aguerzame ,
S’lmdinte n’tayniwine.
Lmdinte iy mazighne , lite soul our iguine.
Foughnas f’touderte ns , wala tinagh.
Hta yate tqbilte ourte itoute tounfiste fla tngh.
Rane nite guingh ghikane.
Iwinde amghar yadnine sbidente flagh
blate nsene wala iga yagh.
Tftite ay amghar tfilde timgharine n’ziyte wargane,
Zounde iste zaâtoute ar tente itswarne imalayne .
Sker guingh wiyade ibarrayne , sftounagh i tilas.
Tfelde winnagh zounde iguiguelne.
Rzemnde alenne ns gh tagante .
Lane oukane soul guis ghassade.
Ghikli ftene tefelte af ghamane.
Wakha kour sengh ay amghar ,
Tguite oukane soul darngh.
Tamazirte nk ourkt tou .
Dar ayte darngh ,tigma nk gante oukane
Soul ti ounflous
Idgame , wala ghassade , waka aska.
Tifawine our sar ikhsine a tguite !

Mohammed Hifad.

Sfeldate i tendamte/Ecoutez le poème!:


http://www.mediafire.com/?mdly2me3m3y

Anflous !

Salut à toi Anflous ,
Amghar des hommes porte-bonheur!
Tu es unique , chez les gens du pays,
Hier,aujourd'hui et demain.
Ô Celui qui porte lkmiyte en or!
Ô clôture de notre pays !
Ô cavalier au cheval noir,
Comme du kohhel , sur la plage !
Il court comme des éclairs
Et laisse ,derrière lui ,
De la poussière , pour les autres cavaliers.
Sept cavaliers te côtoient ,
Ils n'ont pas de temps.
Ils rechargent les fusils
Et te les remettent , un par un.
Il ne faut pas que le fusil
Se refroidisse entre tes mains.
C'est entre les yeux ,que tu touches
Les étrangers envahisseurs.
Celui que tu touches,
Ne suce plus ses cinq doigts.
Tu n'utilises qu'une seule balle par personne.
Tu ne perds jamais du matériel pour rien,
Ainsi que ceux qui t'entourent.
Vous ignorez jusqu'à leur existence,
Et vous ne les craignez pas!
Vous les avez arrêtés près de la clairière.
Celui qui n'est pas mort,
Il est blessé et vous prenez son fusil.
L'un d'entre vous est parti vers un soldat,
Qui tire de derrière un mur.
Il a tué plusieurs.
On ne peut l'atteindre.
Notre homme est allé en cachette,
Le long du mur jusqu'à lui.
Il jette sur lui son burnous.
L'autre ne sait plus que faire.
Lorsqu'il l'a arrêté , ligoté
Et lui a enlevé son fusil,
Il découvre que c'est une femme étrangère.
Il ne s'y attendait pas,
Même si nos femmes aussi savent combattre.
Elle est venue de loin .
Elle a traversé la mer et des terres,
Pour enlever leurs hommes à des femmes, comme elle ,
A leurs enfants et à leurs tribus.
Elle l'emmène chez amghar et lui demande
Ce qu'ils peuvent faire de cette femme ?
Elle a tué plusieurs.
Pour tuer , elle ne fait
Qu'un seul coup à la fois.
Elle m'a raté de peu.
Elle a troué mon burnous.
Elle est imprévisible
Et imprenable comme le vent.
Amghar lui dit que , comme cette femme,
On ne la tue pas.
Emmenez-là à la maison
Peut être que nous l'échangerons
Avec les étrangers ,
Et nous donneront , contre elle,
Plusieurs des nôtres.
Un messager sur son cheval ,
Plein de sueur , vient leur dire
Nous avons encerclé
Les étrangers dans une maison ,
Jusqu'à ce qu'ils boivent
L'urine de leurs mulets.
Ils n'oseront plus jamais
Arriver jusqu'à nous,
Après cette fois-ci.
Après plusieurs jours,
Le massager arrive de nouveau et leur dit,
Les étrangers sont venus
Du côté du lever du soleil.
C'est l'un de vos petits fils
Qui les a guidés jusqu'à la maison d'amghar.
Ils l'ont bombardée avec des canons.
Ceux qui l'ont vue , ont dit
Que les citernes d'huile d'olive et de miel
Ont explosé et ces provisions se sont écoulées
A travers les chemins.
Il y a eu plusieurs morts
Et ceux de la maison , se sont enfuis.
Ils sont allés demander secours aux autres tribus.
Nos aigles sont envahis
Par les moineaux et les hiboux.
Ils les ont chassés de leurs terres
Et ont fait d'eux des étrangers.
Ils ont emmené amghar comme un lion
A la ville des palmiers.
La ville des amazighs qui ne l'est plus.
Ils ont détruit sa vie et la nôtre.
Aucune tribu n'est venu à notre secours.
Elles nous veulent bien ainsi.
Ils ont fait venir un autre amghar,
Et l'ont mis à la tête de nos tribus,
Sans que nous le connaissions , ni qu'il soit des nôtres.
Amghar,tu es partis
Et tu as laissé derrière toi
Les femmes de l'huile d'argan ,
Que photographient des touristes comme des singes!
D'autres ont fait de nous des étrangers
Et nous font marcher dans l'obscurité.
Tu as laissé les nôtres comme des orphelins.
Ils ont ouvert leurs yeux dans la forêt
Et ils y sont encore aujourd'hui.
Ils sont restés comme tu les as laissés.
Même si je ne te connais pas , ô amghar!
Tu l'es encore pour nous.
Ton pays ne t'a pas oublié.
Pour les nôtres, tes maisons
Appartiennent toujours à Anflous ,
Hier,aujourd'hui et demain.
Tu es les lumières
Qui ne s'éteignent jamais!

Mohammed Hifad.

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vendredi 19 février 2010

 

oussine agh wamane !

Oussine agh wamane !


Iqene igna izdi d’wakal , iga zounde tazoulte.
Adou ar itasi izrane izditnine dou ghrab.
Youssi argane, isoukfte zounde tazalimte ghou mlal.
Youssi taziytounte, isoukfte zounde tazalimte ghou mlal.
Kchemne mdene tigma ns , made itagane our illi.
Ar katne wasmamne , zwerne i wagaguene gh iguenwane.
Iga iguena wala akal amane , fsine awne i lawdiwine.
Ouzzelne wamane , zounde asif , moune gh talatine.
Iga ou sarag timergale wamane tigramine.
Ad izguiz iguena amane , isefsoustne , adagh our assine..
Nane lmdinte imik our oussine wamane .
Ourde ntate i wasif ,wala anzare, wala aglmime ichfelne.
Tmagh disne tglinte , zounde tanfloukte ijlane nguer taddinguiwine.
Ad izguiz iguena amane ns , ihoudou tamara.
Amane goutnine arwas asa tawine .
Wakha foulkine , ar sagasne mdene nwala el hichane.
Tgde tbihirte gh wamane , ifta ma guis illane.
Wanna n’ifoughne , iksoude a tour assine wamane.
tboudele dounite , idrous ma issene.
Adou wala anzar , our tene soul guine.
Ganagh ighzniwne , foughne flagh lagnous yadnine.
Berkne f’touwri n’tmazalte , ghiyide wala zale.
Ayligh jlane i guenwane tawri ns.
Our soul sene ma igane lqiyas ,
gh wadou , wala anzar , wala tafoukte .
tawri our soul tgui ti iguena , mdne adaste iskerne.
foughne f’iguouya ns , wala winnagh.
our n’zenzi , wala n’sgha , ar naka atig lhoule ns.
maghne ngratsene , smaghnagh oula nknine disne.
our guingh oufough oumya , bla n’tnine.
izde ghila , ighde n’zayde tirzi ns.
our sengh mane sker i guena .
n’ghde izde nta , adagh iskerne ghikade.
touderte ade tfoulki walayni tsmoume,
our agh oujane wiya ,a nmdi tamimte ou ssane ns.
sat taddinguiwine , amou n’kfa ikhfawne nagh.
yate f’yate ourde yate s’yate ade gante.
maghene tla twala ay sounfou yane.
nrmide , our guingh ifough oumya .
zaydnaghde lhoule ns felnagh,
ihrg agh iguena wala akale.
mamou tinite kra , mada tmounate , our illi..
mdne ar tazalne , kra our i sfelde i kra.
mani nra sghikade ,mani ra dagh yassi.
yiwi yagh wasif , wala aguelmime ,
ichghel serngh ghir arwas .
walayni ,mamou tinite zabour nk a daoud ?

Mohammed Hifad

Sfeldate i tendamte/Ecoutez le poème!:

http://up.sur-la-toile.com/iyiU

L'eau nous emporte!


Le ciel est sombre,il est comme le kohhel,
Et ne fait qu'un avec la terre .
Le vent prend des pierres
Et les jette contre le mur.
Il a pris l'arganier , l'a déraciné
Comme un oignon dans du sable.
Il a pris l'olivier,l'a déraciné
Comme un oignon dans du sable.
Les gens sont entrés chez eux,
Personne ne se montre.
Des éclairs éclatent et précédent
Le tonnerre dans les cieux.
Le ciel et la terre deviennent liquides,
Ils se diluent et coulent
A travers les plaines.
L'eau court , comme une rivière
Et s'accumule dans les basses terres.
La cour est pleine de bulles comme les bols sacrés ,
Aux couvercles comme des coupoles.
Que le ciel fasse descendre son eau et la rende légère,
Pour qu'elle ne nous emporte pas!
On a dit que la ville a failli
Être emportée par l'eau.
Elle ne sait plus si elle doit faire face
A la rivière, à la pluie ou à la mer en furie.
Elle lutte contre elles , la pauvre ,
comme une barcasse perdue entre les vagues.
Que le ciel fasse descendre
Son eau et limite la peine!
Trop d'eau mène au précipice.
Même si elle est bonne,
Elle agresse les gens et les bêtes.
Le champ est inondé
Et ce qui s'y trouve , est perdu.
Celui qui sort , a peur que l'eau l'emporte.
Le monde a changé,peu de gens le sait.
Le vent et la pluie ne sont plus les mêmes.
Ils sont devenus des ogres,
D'autres nations ont causé notre malheur,
Par Leur industrie , jour et nuit.
Elles ont fait perdre aux cieux leur besogne.
Ils ont perdu la notion de mesure
Dans le vent,dans la pluie et le soleil.
Le travail n'est plus celui du ciel,
Les hommes lui ont porté préjudice.
Ils ont causé leur malheur et le notre.
Nous n'avons ni vendu , ni acheté,
Nous payons le prix de leur guerre.
Ils sont en conflit entre eux ,
Et nous ont mis aussi les uns contre les autres .
Nous allons très mal déjà sans eux .
Maintenant, c'est pire,
S'ils nous cassent les membres.
Je ne sais ce que nous avons fait pour le ciel.
C'est peut être lui qui nous a fait cela.
Cette vie est belle mais elle est amère.
Les autres ne nous laissent pas,
Pour goûter au miel de ses jours.
Nous faisons face à sept vagues:
Elles ne sont pas l'une après l'autre
Mais l'une sur l'autre.
Quand est-ce elles vont s'arrêter
Pour qu'on souffle ?
Nous sommes fatigués
Et nous n'en pouvons plus.
Ils nous ont apporté leur guerre
Et nous ont abandonnés.
Notre ciel et notre terre ont pris feu.
Il n'y a ni à qui dire quoi que ce soit,
ni qui accompagner.
Les gens courent , personne n'écoute l'autre.
Où allons nous ainsi , qui va nous supporter ?
La rivière nous emporte ainsi que la mer,
Elles nous dirigent vers le précipice.
Mais pour qui lis-tu ton zabour Dawoud ?

Mohammed Hifad

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mardi 16 février 2010

 

isafarne/Les remèdes!

isafarne


Ou darngh ijlayas iwis, koze isggasne.
Our ifile mani s’ifta dar tkbiline.
Ourt izri hta yane,ourt ihbi hta yane.
Irmi ma itlli , ymze akale ghikane.
Sire a yasggas ,achkide a yasggas , lahas hta yane,
Ma das yakane tamatarte , wala iga yas asmoune.
Ya wass , iguiwre gh lmdinte dar yane.
ar sawalne , awale s’waya ,yini yas ma ilane.
Inna yas bou thanoute, zer talb dars isafarne.
Ifta dars yane zounde nta ira a yaf yane,
Ifayas smous d’mraw ou was a tafine,
Ghikane ay ga lhane, light oufane.
ifta dars ou darngh, ghakoudane.
our isene tigmins, isaqsa yane.
Ismoune dis yate tfroukhte ,ay ligh aste mlane.
Irzmas talb ,inna yas ayqel ,dars kra n’tmgharine.
Lante dars, ar asnte itsbibe ikra yane.
Ou darngh our izerbe , ira iwis li ijlane.
iskchemte talbe s’lbite ligh lane,
Kada d’lktoube, iyde bou imassene.
Inna yas talbe, ma kide yiwine,
S’tgmi nou, makide iswatasne ?
idalbas talilte, yini yas ma ijrane
yousside italbe tachoumîte mqourne
izggaghne ,yara flas kada tgouriwine.
iqsemte f’sat twale s'ikrrajne
ifas dis tasmi d’ifili mloulne
inna yas aste iserqa ,sa ou sanne .
ay tga tasmi d’ifili ar kigh tene
telkme laâfite , igh therg tgzoumte wassane.
ghikane arkigh tkmele tachoumîte ane.
afroukh ,gh smous d’mraw ou was , rade lkmne
ligh izri ghayli dis iskre, oudarngh yourritine.
inna yas afroukh ourde yourri , rariyi iqaridne.
our tsoufite awal nk ,ourde itrourte wali ijlane.
youra yas yate tferte ,yaste d’ifili , inna yas atne agoulne,
ghilli ghatne ismousou wadou , a tne yadne.
isqsate is dars izgarne , inna yas llane darsne.
inna yas atne ikssa arde kmelne oussanane,
bach a tide iks disne.
ghikane ay sker , yamente s’ ghikane.
ligh tzri smous d’mraw ou was , yourri tine.
inna yas rariyi tighrade inou , lahas yane.
inna yas talbe tfsouste, our kide yagh , kiyi d’yane.
inna yas zayde ,ar izrou ou ska ,skergh ak mamenk yadnine.
ou darngh yourri s’tmazirte ,walayni askatane yourri tine.
inna yas rariyi , ghila ,ayda yane.
inna yas talbe, ade yourri , askatane,
a das if tighrade ane.
ifta ou darngh sdare bou thanoute , las isftane.
iguiwre dars , ar as itini , ma ijrane.
hade talbe ,ghakoudane ,youchkane.
inna i bou thanoute, fiyide lamantane.
ifastide, ifite ou darngh , yamztine.
inna yas ou darngh , tfarte guis tamane
li s' tsbibte , walayni our tnite tsbibte ass izwerne,
our rade ak fgh ,wakha aqaride yane
inna yas bou thanoute ane,
sire sghide ya lbrrade ou watay zgh guisne.
moune flas, ar sane , ar tsane.
isaqsate bou thanoute inna yasne
mra ak our irour iqaridne
ma stnwite at itskerte i wane ?
inna yas ou darngh,nwigh at ichenq yane,
gh touzoumte n'souk , inigh i kou yane
ma isker skhsikh as tifawine.
ismoune talbe agayou ns , yourri agharas yane
s’tgmi ns, our jou itou ou darngh, d' imasnane.
igh disne imaqar gh tsoukte , isdouwer oumens ,yanfasne.


Mohammed Hifad

Sfeldate i tendamte/Écoutez le poème! :


http://www.mediafire.com/?da2mz2mnw2k


Les remèdes !


Un homme de chez nous,
A perdu son enfant, pendant quatre ans.
Il est allé partout , chez des tribus.
Personne ne l’a vu, personne ne l’a gardé.
Il est fatigué de le rechercher et s’arrête de le faire.
Passe une année, puis une autre,il ne trouve toujours rien,
Ni d’ indice, ni de compagnon !
Un jour qu’il est assis chez un boutiquier en ville,
Lors de la discussion, raconte son histoire.
Le boutiquier lui dit d’aller consulter le talbe.
Il a des remèdes.
Une personne ,ayant perdu son enfant,est allée chez lui .
Le talbe lui a donné quinze jours
Pour qu’il trouve la personne perdue.
Et c’est ce qui est arrivé.
Notre homme est allé
chez le talbe , immédiatement.
Il ne connaît pas sa maison
Et se renseigne auprès d’un autre boutiquier.
Une fille l’a accompagné, jusqu’à la maison.
Le talbe lui ouvre et lui dit d’attendre.
Il y a chez lui des femmes.
Il leur écrit une amulette pour quelqu’un.
Notre homme n’est pas pressé.
Il veut retrouver son fils perdu.
Le talbe le fait entrer à la pièce
Où se trouve beaucoup de livres de maîtres.
Le talbe lui demande ce qui l’amène
Et qui lui a montré sa maison .
Notre homme le prie de venir à son secours.
Et lui raconte son histoire.
Le talbe prend une bougie rouge
Et écrit dessus plusieurs mots et chiffres.
Il la subdivise, par des lignes , en sept parties.
Il lui donne une aiguille , avec un fil blanc.
Il lui dit de l’allumer , pendant sept jours..
Il doit y enfoncer l’aiguille, au fil blanc ,
sur chaque ligne tracée.
Dès que le feu y arrive,
Il faut l’ éteindre jusqu’au lendemain.
C’est ainsi jusque ce que la bougie
Soit complètement consumée.
Au bout de quinze jours ,
L’enfant reviendra à la maison.
Après ce délai, notre homme va le voir.
Il lui dit que l’enfant n’est pas revenu ,
Il doit lui rendre son argent.
Il lui dit qu’il n’a pas tenu sa parole
Et n’a pas fait revenir celui qui est perdu.
Le talbe lui écrit un papier, l’attache à un fil,
Et lui dit de le pendre ,là où le vent peut le faire bouger,
Pour que l’enfant ait leur nostalgie.
Le talbe lui demande s’il a des vaches.
Il lui répond qu’il en possède.
Le talbe lui dit de les garder , pendant quinze jours,
Pour qu’il garde ainsi l’enfant perdu
Et le ramène avec eux à la maison.
C’est ce qu’il a fait et l’a cru.
Une fois passés les quinze jours, notre homme va le voir.
Il lui dit de lui rendre son argent,
Il n’y a personne.
Le talbe lui reproche d’être impatient , lui et un autre.
Le talbe lui dit de s’en aller et de revenir dans deux jours,
Pour qu'il lui prépare autre chose.
Notre homme est revenu au bled,
Mais le lendemain ,
de bonheur, il est allé le voir.
Il lui dit de lui rendre, immédiatement , son bien.
Le talbe lui dit de revenir ,le lendemain
Pour lui rendre son argent.
Notre homme est allé chez le boutiquier.
Il lui raconte ce qui est arrivé.
Voilà le talbe qui arrive ,à l’instant.
Il dit au boutiquier de lui prêter de l’argent.
Celui-ci lui remet la somme demandée.
Et il rend à notre homme son dû.
Celui-ci lui dit qu’il lui doit le prix de ses écritures
Mais il n’a pas dit le premier jour ,
Que ce ne sont que de simples écritures,
Mais une prédiction véridique.
Il ajoute qu’il ne lui donne aucun sou.
Le boutiquier lui dit d’aller leur payer une théière de thé.
Ils boivent et rient ensemble.
Le boutiquier lui demande
Ce qu’il avait l’intention de faire,
Si le talbe ne lui avait pas rendu pas son argent.
Notre homme lui répond qu’il avait l’intention
De le prendre par la gorge ,en plein souk,
Et de crier à tout un chacun ,ce qu’il lui a fait.
Et éteindre à tout jamais ses lumières !
Le talbe part, immédiatement,
Et va directement chez lui.
Il n’a jamais oublié notre homme ni son coup de maître.
Il s’écarte et voit de côté,
Chaque fois qu’il le rencontre dans la rue.


Mohammed Hifad

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