vendredi 15 janvier 2010

 

M. Souiri : 40 ans voués à un dictionnaire amazigh

M. Souiri : 40 ans voués à un dictionnaire amazigh
 


http://dictionnaire.memodata.com/dictionnaire.pngQui n’aurait pas aimé, parmi les Amazighs et même les amazighophiles, avoir à la portée de la main un vrai dictionnaire qui engloberait au moins une grande part des richesses de la langue amazighe ? Excepté les anti-amazighs déclarés ou cachés, ce qui est somme toute normal, beaucoup de gens n’y trouveraient rien à redire. Bien plus, ils applaudiraient même des deux mains une telle idée. Et bien, voilà un parfait inconnu, professeur d’enseignement secondaire de son état, et originaire de la petite ville d’Essaouira -anciennement Mogador- qui relève ce défi. Et de quelle manière !

Retenez bien son nom ! Il s’agit de Mohamed Tayeb Souiri. Un arabisant plus que confirmé. Et pour cause, il a enseigné la langue arabe et ses lettres pratiquement toute sa vie. En fait, selon son collègue et ami, Mohamed Hifad, il est devenu professeur par le plus grand des hasards. Après avoir écumé toutes les écoles coraniques du Haut-Atlas occidental, son destin était déjà tout tracé : devenir dans les meilleurs des cas un simple fquih dans les nombreuses petites mosquées villageoises de sa lointaine région natale.

Pour autant, une petite visite d’un parent à Casablanca allait tout chambouler. Désormais, la vie du jeune clerc ne serait plus la même. En effet, elle a pris un autre tournant. Radical celui-là. Et c’est le moins que l’on puisse dire. En fait, son entourage lui a suggéré, le plus casuellement du monde, de profiter de son séjour dans la capitale économique pour passer le baccalauréat. Ce qu’il a bien évidemment fait sans trop d’hésitation. L’ayant bien naturellement obtenu, il s’est dirigé vers le Centre pédagogique régional (CPR) de la même métropole marocaine. Et ce, pour devenir enseignant d’arabe. Un métier qu’il exercerait pendant près de quatre décennies.


Une vie, une immense œuvre

Actuellement retraité et âgé de 66 ans, il continue toujours de travailler, sans tambour ni trompette, sur l’œuvre de sa vie : son dictionnaire amazigh. « Je me réveille et je dors avec ce travail », dit-il le plus simplement du monde. C’est peu dire que c’est une tâche plus que monumentale. Une œuvre que l’Histoire va certainement célébrer de la meilleure des manières. Si bien évidemment, entre-temps, les plus concernés, en l’occurrence les Amazighs, ne disparaissent pas de la face de la terre. Espérons juste que ce ne soit pas le cas !

Mais comment M. Souiri a-t-il eu une telle idée ? En fait, il a commencé la réflexion sur le sujet au tout début des années 60. Parce que pour lui, « une langue sans dictionnaire n’en est pas une ». D’où l’enthousiasme, l’énergie, la passion et surtout la patience qu’il a mis dans la concrétisation de ce projet unique en son genre. Et ce, « pour le seul et unique service de la langue amazighe dans son immense diversité et sa richesse », en reprenant sa propre expression. Résultat des courses : il en est maintenant à quelque 15 mille pages. Énorme, n’est-ce pas ?

Mais il y a un hic, tout autant énorme. En fait, pour publier un tel ouvrage, plusieurs volumes seront impérativement nécessaires. Autrement dit, il faudra de l’argent, beaucoup d’argent. À la question s’il avait contacté le fameux Institut royal, plus connu sous le sigle, l’IRCAM, pour une éventuelle publication, M. Souiri répond par l’affirmative. Mais enchaîne-t-il, un tantinet ironique et sans amertume aucune, « je ne pense pas que mon ouvrage intéresse outre mesure les responsables de cette honorable institution. Apparemment, ils ont d’autres chats plus importants à fouetter ».

Que faut-il faire alors pour qu’un tel travail sorte et ne reste ad vitam aeternam prisonnier de la bibliothèque personnelle de notre professeur ? Il faut certainement un mécène et même plusieurs pour assumer les charges d’une telle entreprise. En tous les cas, M. Souiri est plus que ouvert à toutes les propositions. Sérieuses bien naturellement. Pour ce faire, il n’y pas un million de possibilités : il faudra juste prendre contact avec lui. N’hésitez surtout pas. M. Souiri est un grand modeste devant l’Éternel, comme le qualifie si bien son ami, M. Hifad. Apparemment, il a fait sien un proverbe amazigh fort connu : c’est celui qui parle le moins qui agit le plus, et non pas le contraire.

Mais alors, comment a-t-il rédigé son dictionnaire ? Il faut, tout d’abord, préciser que c’est l’alphabet arabo-araméen qui est utilisé à défaut de mieux. En lui apportant quelques modifications ponctuelles pour bien l’adapter aux sons amazighs. Comme il le reconnaît lui-même, très humblement, il ne maîtrise pas d’autres transcriptions pour en faire usage. Toujours est-il que chaque entrée, ce qui est quand même un fait unique, est expliquée assez longuement en une langue amazighe des plus châtiées. « L’arabe n’est utilisé que comme une langue d’appoint. Et ce, pour expliquer davantage les nuances de tel ou tel mot », explique-t-il doctement. D’ailleurs, fait-il remarquer tristement, « c’est vraiment désolant que l’on soit souvent obligé de passer par une langue étrangère pour expliquer la nôtre. Et j’en fais l’expérience chaque jour en cours de mes recherches avec les locuteurs amazighs ».

En attendant... un éditeur !

Justement, comment procède-t-il dans ses recherches ? En fait, tout pour lui mérite attention. Il ne néglige jamais rien. Mais l’essentiel provient de l’héritage oral et de la langue de tous les jours et de tous les parlers amazighs sans exclure aucun. Quid alors de ce fameux patrimoine amazigh écrit surtout dans le Souss ? S’est-il appuyé dessus ? L’a-t-il consulté ? M. Souiri n’y va par quatre chemins. Son jugement est sans appel. En connaissance de cause bien sûr. « Il est extrêmement rare, regrette-t-il, de trouver quelque chose de bien intéressant dans ces ouvrages majoritairement religieux. En fait, c’est de l’arabe amazighisé. Ni plus ni moins. Aucun effort, si petit soit-il, n’est fait dans l’écriture en langue amazighe. Bref, cet héritage est en grande partie d’une extrême indigence linguistique. »

En réalité, M. Souiri, avec un franc parler qui ne le quitte jamais, n’est absolument pas tendre avec les Amazighs. « Ils ont, de tout temps, apporté énormément aux autres langues avec lesquelles ils étaient en contact. Mais ils ont été incapables d’apporter quoi que ce soit à la leur », ajoute-t-il avec une intonation de voix qui cache mal la désillusion du connaisseur.

Espérons juste que son dictionnaire va provoquer des vocations. Et pourquoi pas inciter davantage les Amazighs à se remettre fondamentalement en question et, par voie de conséquence, se départir de cette maladive et malheureuse tendance à se donner corps et âme aux autres cultures étrangères. Hélas, toujours au détriment de la leur. Pour cela, il n’y a pas vraiment de miracle. Il faut tout d’abord, à mon humble avis, que l’ouvrage de M.Souiri voie le jour. Autrement dit, il faut qu’il soit publié. Le plus tôt sera le mieux. Illico presto. Car, vous n’êtes pas sans savoir, chers lecteurs, la précieuse plus-value que cela va apporter au développement de la production littéraire amazighe.

En tous les cas, l’appel est lancé à tout le monde pour venir en aide à notre professeur pour réaliser, enfin, son rêve : voir les fruits de 40 ans de travail acharné et assidus accessible aux communs des mortels. Et surtout aux siens, les Amazighs. Et Dieu sait qu’ils en ont besoin.


oulhadjlahsen.blogspot.com


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ture au sens noble du terme sans chauvinisme de bas étage.

vendredi 15 janvier 2010

Tracasseries administratives pour la création d'une coopérative des usufruitiers de l'arganeraie. par Mohammed Hifad

mardi 29 décembre 2009


Lettre ouverte à Mohamed VI

Par Mohamed Hifad,23/11/2009
 

Louange à Dieu.

Majesté

Avec votre permission, je suis un enseignant ayant servi mon Ropatrie pendant trente et deux années et je continue le même combat dans mon propre village natal, Douar Foulouste, Commune de Sidi Kaouki, Province d’Essaouira, avec le même sérieux, le même dévouement, la même honnêteté et le même sens de l’équité.

Majesté

De prime abord, je saisis cette heureuse opportunité pour vous présenter mes meilleurs vœux à l’occasion du cinquante-quatrième anniversaire de l’indépendance du Maroc.

Majesté

Comme vous le savez, les français ont instauré le domaine forestier au Maroc , ce qu’ils n’ont pas fait dans leur propre pays , et ont ainsi exproprié nos parents de leurs vergers d’arganiers , hérités de leurs ancêtres , soigneusement taillés , espacés , entretenus et bien gardés. Ils étaient clôturés et labourés et les vestiges des fondations des murs et des douars abandonnés, sont encore visibles de nos jours. Les français avaient fait d’une pierre deux coups : nous punir pour leur avoir résisté et organiser des coupes en leur faveur : le bois de l’arganier, qualifié de bois de fer, était de bonne qualité pour leurs trains, leurs usines et le chauffage de leurs écoles et de leurs foyers au détriment des habitants qu’ils avaient condamnés à l’exode à l’émigration et à l’exil.

Majesté

Après cinquante quatre années d’indépendance, nous n’avons pas encore droit à nos agdals alors que chacun d’entre nous connaît ses arganiers auxquels il va donner jusqu’à des noms ainsi que ses parcelles qu’il a hérités, de père en fils, de ses ancêtres. En voulant créer une coopérative agricole , grâce aux encouragements d’un ingénieur chercheur de votre Majesté au Ministère de l’Agriculture et de passage au village, pour qu’on puisse bénéficier de l’aide technique de l’Etat et financière des bayeurs de fonds à l’instar des coopératives de femmes , notre demande a été d’une certaine manière rejetée par le délégué régional de l’Office du Développement des Coopératives à Marrakech sous prétexte que la quasi majorité des inscrits, jusqu’à présent soixante et sept , quarante et un hommes et vingt et six femmes , tous des propriétaires d’agdals ou usufruitiers de l’arganeraie , n’ont pas sur leurs cartes d’identité le métier de fellah comme le stipule l’article 16 de la loi 83/24 portant sur la création d’une coopérative agricole .Il me demande de rectifier et de lui renvoyer la demande en trois exemplaires, ce qui est impossible et une manière subtile de rejeter notre demande .Sur les soixante et sept inscrits à ce jour, effectivement, il y en a trois seulement qui ont sur leurs cartes le métier de fellah car ils ne peuvent plus travailler hors du village à cause de leur âge avancé. Mais tous et toutes continuent à labourer leurs parcelles de terre et à cueillir les noix de leurs arganiers ou de payer d’autres pour qu’ils le fassent à leur place .C’est ce que j’ai toujours fait depuis la mort de mon père en mille neuf cent quatre vingt et deux et à la réception de ma part d’héritage. Monsieur le délégué aurait pu demander aux autorités locales ou aux services des eaux et forêts de vérifier si nous sommes vraiment les propriétaires des agdals ou les usufruitiers de l’arganeraie. Ou bien il faudra changer les lois qui organisent les coopératives ou permettre aux citoyens d’avoir sur leurs cartes d’identités tous les métiers qu’ils exercent durant l’année, selon les saisons .Ce qui est au dessus de lui et de nous-mêmes simultanément. Mais il n’y a, à ma connaissance, aucune loi au Maroc qui interdit à un fonctionnaire, un pêcheur, un maçon , un ouvrier , un banquier, une femme au foyer , pour ne citer que les métiers de ceux qui sont inscrits à ce jour , d’hériter d’un bien agricole de ses parents fellahs et de sauvegarder la même activité pour le bien de tout le monde. Nous voulons contrôler notre produit du reboisement jusqu’au produit fini et sa commercialisation pour une bonne traçabilité. La différence entre nous et les coopératives dites de femmes et derrière lesquelles il y a toujours un ou deux spéculateurs non déclarés , c’est que nous pouvons acheter un supplément de matière brute ou des amandes, aux membres et aux particuliers, au prix du marché et payer ceux ou celles qui travaillent avec nous également de la même manière , mais une fois l’huile et ses dérivés vendus, les bénéfices seront partagés à égalité entre les membres et ceux ou celles qui travaillent avec nous et nous sommes prêts à payer nos impôts si nous dépassons le chiffre d’affaire d’un million de dirhams , à ma connaissance , tel que le stipule la loi. C’est ainsi que la valeur ajoutée restera sur place et bénéficiera au Douar. Nous comptons établir un contrat avec un médecin pour qu’il vienne au moins une fois par trimestre pour donner des consultations aux habitants du douar et au frais de la coopérative et un autre avec un avocat pour qu’il défende les droits de la coopérative et de ses membres .Nous voulons payer des gardiens au moins au moment de l’agdal proprement dit qui dure deux à trois mois en été, sinon toute l’année si c’est possible. Nous souhaitons faire participer des touristes à nos diverses activités pour un supplément de revenu pour les paysans. Nous espérons prendre en charge des cours de rattrapages pour les enfants du village et des cours d’ alphabétisation fonctionnelle pour les adultes .Notre objectif principal est la conservation de l’arganeraie puis toutes les activités liées au reboisement, celles relatives à la cueillette et aux agdals proprement dits, celles qui se rapportent à la production de l’huile d’argan et de ses dérivés et enfin celles qui concernent la commercialisation des produits finis.
Majesté

Veuillez bien vouloir croire à mon indéfectible attachement au Trône Alaouite et agréer l’expression de ma très haute et respectueuse considération.

Foulouste, le lundi 23 novembre 2009
Votre dévoué sujet :

Mohammed Hifad (Enseignant retraité.)

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mercredi 13 janvier 2010

 

Déclaration Taynzert pour l'autonomie du grand Souss.


AMAZIGH
Déclaration Taynzert pour l'autonomie du grand Souss
Source : Mouvement pour l'Autonomie du Grand Souss

Considérant tout cela, nous, les soussignés, déclarons :
qu'il est temps d'accorder l'autonomie au Grand Souss ( qui s'étend de Tansift au nord jusqu'à l'oued Dra au sud ; et de l'océan atlantique à l'ouest jusqu'à la frontière algérienne à l'est ) dans le cadre d'un Maroc fédéral et démocratique .
Fait le dimanche 15 juillet à Taynzert.

Seules les organisations présentes lors de notre rencontre sont mentionnées ici. La liste est donc encore ouverte pour toutes celles qui désirent rajouter leur signature, après un contact avec le comité de suivi.
De plus, une pétition d'un million de signatures est en cours de préparation.
Le comité de suivi :
Grand.souss@gmail.com
Remerciement a Mr Lahcen Oulhadj qui a traduit ce texte de l’Arabe vers le Français.

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Mots et choses Amazighs de Doukkala et de Chaouia, N° 4 – Hagouza ; Fête du nouvel an Amazigh dit Agraire !


Message  Hifad Aujourd'hui à 9:49


Mots et choses Amazighs de Doukkala et de Chaouia, N° 4 – Hagouza ; Fête du nouvel an Amazigh dit Agraire !



Auteur : Abdelghani EL KHALDI
Eljadida.com






La compréhension de
certaines us, coutumes, expressions et mots usités chez les Doukkala,
c’est comme pour l’étymologie de beaucoup de nom de choses, de toponyme
et d’anthroponymes rencontrés dans la Chaouia et dans toutes les autres
régions du Maroc : ils ne peuvent être bien expliqués et appréhendés
sans faire recours à la Langue & Culture Amazighs, et sans le
retour à l’histoire et à la civilisation millénaire du Maghreb.
Le long d’une courte série périodique de bref papiers, j’essayerais
d’apporter à titre d’exemples quelques cas dont le commun des jeunes
Doukkalais se demande assurément sur leur signification.

N° 4 – Hagouza ; Fête du nouvel an Amazigh dit Agraire !

Dans ces jours les paysans Doukkalis vont célébrer le nouvel an Agraire.
Effectivement dans les plaines de Doukkala et de la Chaouia, comme dans
celles du Souss et dans les montagnes de l'Atlas, et c’est comme par
tout ailleurs dans notre pays, on fête toujours, comme nos ancêtres
l'ont bien fait, Le 1ier Innayer de l’année communément dite Agraire.
Ce jour de l’an typiquement Amazigh coïncide chaque année au Maroc
selon le calendrier populaire de BOUAAYAD, voir photo, avec le 14
janvier de l’année universelle du calendrier Julien. D’autres systèmes
positionnent plutôt ce jour sur le 13 janvier de l’année Chrétienne.
En effet, ce jour est effectivement une fête populaire à l’échelle
nationale et essentiellement dans les compagnes. Sa célébration est
millénaire et c’est une des particularités culturelles de notre peuple
bien enraciné dans l’Afrique du Nord.

A l’occasion de cette fête célébrée dans la nuit du 13 au 14 Janvier,
les familles préparent pour la veillée du 1ier de l'an, des repas
typiquement Campagnards, qui varient selon les ressources agricoles de
leur région et leurs possibilités matériels du moment.

Chez les Doukkala et les Chaouia, pour cette fête qu’ils appellent
HAGOUZA, on fait un couscous au sept légumes de l'hiver et à la viande,
généralement du poulet ou de la dinde ou un Trid.

Dans d’autres contrées on fait d’autres repas copieux et typique de la région.
Le festin est consommé en famille et partagé avec les voisins. Une
partie est donnée aux pauvres. C'est fêter en signe et pratique de
prières. C'est implorer Dieu, le Tout Puissant, d'assurer au pays de
bonnes pluies pour que la nouvelle année soit meilleure en récollettes
et en santé, et surtout qu’elle passent dans la paix pour tous.

Le 1ier Innayer est toujours célébré aussi bien dans les vallées que
dans es plaines et les oasis du Maroc, et aussi ailleurs dans le tout
Grand Maghreb et le Sahara. C’est Effectivement un jour de Fête
Nationale qui mérite d’être officiellement reconnue et fêtée en pompes
médiatiques.

En effet, dans les compagnes du Maroc, et partout dans le Tamazgha,
(ensembles des régions d’Afrique du Nord, du Sahara et une partie du
Sahel), la vie est essentiellement rythmée selon les activités
agricoles. Les mois et les jours du calendrier Agraire sont
minutieusement suivis par toutes les familles des agriculteurs et des
pasteurs.

Il est rare que vous ne trouvez pas accroché dans la maison d’un
notable agriculteur, comme chez les lettrés des mosquées et des Zaouïa,
un exemplaire de ce calendrier typique et très populaire à feuilles
détachables, de BOUAAYAD, où sont réunies les trois systèmes de
calendriers les plus utilisés au Maroc : l’année musulmane, l’année
agraire, et l’année universelle.

Nous souhaitons que nos journaux, nos chaînes radiophoniques et nos
télévisions prennent en considération l’intérêt qu’a l’agriculteur
marocain pour suivre le calendrier agraire. En effet, il a besoin qu'on
lui rappelle les jours, les mois et les "Mnezla" de ce calendrier dans
les émissions journalières des bulletins météorologiques qui nous
annoncent les prévisions des pluies et du beau temps, et qui nous
indiquent les jours, les mois et les années que nous vivons.

HAGOUZA ou LAHOUAGUEZ, est une fête agraire d’origine Amazigh. On
l’appelle aussi Leylt Ras Lâam, traduction littérale de l’expression
berbère : Idd n’ikhef n’usggass, ou simplement : Idd n’usggass, qui
signifie la veillée du nouvel An.

C’est parce que cette fête est célébrée depuis des millénaires par les
peuples de l’Afrique du Nord, et du Sahara, qu’on appelle aussi cette
année dite Agraire l’Année Amazigh, dont le calendrier date
aujourd’hui, d’après les historiens, l’An 2960 de la prise du pouvoir
des Libous en Egypte.
Pour l’histoire de l’événement que commémore cette date c’est qu’il y
autant d’années des ressortissants de tribus Libous, ancien peuple
amazigh de l’actuelle Lybie, ont pris les commandes de l’Egypte et ils
ont établie la 22ième dynastie pharaonique sous l’égide du Roi Libyque
CHICHANG. C’était en l’an – 950 de l’ère chrétienne. Il est à rappeler
dans ce passage qu’en Egypte l’Amazighe est toujours aussi vivante dans
le Siwa : là tout près du Nil et en cohabitation avec le copte et
l’arabe, le Siwi se perpétue par une importante communauté.

Nous demandons à nos maîtres et professeurs d’histoire et
d’anthropologie de nous éclaircir et nous instruire encore plus sur ce
sujet qui nous reste encore inconnus et méconnus et dont nous avons,
certes tous grande envie d’approfondir pour mieux nous reconnaître et
prendre en charge notre avenir tout en assument notre passé et notre
Être collectif.

Il est déplorable de constater que nos nouvelles générations, notamment
citadines, ignorent beaucoup sur de telles coutumes ancestrales.
De même, il est désolant que nous ignorions aussi tant de choses sur
notre histoire millénaire, et qui à chaque fois qu’on la recherche,
nous la trouvons aussi riche et mouvementée que celles des Grandes
Nations ou de celles qu’on classe comme tel en ces temps.

Le calendrier Amazigh est aujourd’hui réhabilité par les pouvoirs
publics au Maroc et aussi en Algérie, et certains journaux et revues de
presse datent aussi leurs éditions suivant ce calendrier Amazigh, et à
titre d’exemple on peut citer le quotient Le Matin du Sahara.

Pour cette nouvelle année "A" : Agraire et/ou Amazigh 2960 qui sera
célébrée dans ces jours partout dans nos régions, je souhaite pour nous
tous une meilleure année avec des pluies justes suffisantes pour de
bonnes récoltes.

A suivre.
Abdelghani EL KHALDI, Oulad Haddou Casablanca, Janvier 2010.









AbdelghaniELKHALDI



Nom : Abdelghani EL KHALDI




Email : abdelghani.elkhaldi@gmail.com



Localisation : Oulad Haddou, Casablanca







Date
Titre / Rubrique

Vus
10-01-2010
Mots et choses Amazighs de Doukkala et de Chaouia, N° 4 – Hagouza ; Fête du nouvel an Amazigh dit Agraire !
Arts et Culture | 0 comm.
273
14-12-2009
Mots et choses Amazighs de Doukkala et de Chaouia , N° 4.
Arts et Culture | 5 comm.
568
02-11-2009
Mots et choses Amazighs de Doukkala et de Chaouia , N° 3 – Toufri et Nouala.
Arts et Culture | 10 comm.
747
21-09-2009
Mots et choses Amazighs de Doukkala et de Chaouia, N° 2 – Berkoukch, Baddaz et autres choses !
Arts et Culture | 2 comm.
757
21-08-2009
Mots et choses Amazighs de Doukala et de Chaouia , N° 1- EL MRISS / LMERS
Arts et Culture | 2 comm.
877


Source: eljadida.com

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lundi 11 janvier 2010

 

Un manuscrit d'une valeur inestimable!

Un manuscrit d'une valeur inestimable choisi par les soins de notre membre tamaris sur notre forum: mogador7.forumactif.com,
que nous remercions beaucoup pour sa précieuse collaboration dans notre quête de bons textes pour nos membres et visiteurs.


Relation de Sidi Brahim de Massat

Traduite sur le texte chelha et annotée

par

René Basset


http://up.sur-la-toile.com/ix9T

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