lundi 1 juin 2009
Message à 2m -Maroc
Je constate que l'émission d'hier de Abdellah Ouazani que j'ai suivie par hasard , fait de la pure désinformation à propos des us et coutumes et ceci en pleine campagne électorale.Lorsque l'un de ses invités a donné l'exemple de femme qui n'obtient pas d'héritage , ce qui est d'usage dans certaines tribus amazighes, monsieur Abdellah a utilisé l'expression en français "c'est contre nature".Je pense qu'un modérateur qui se respecte doit rester neutre ou connaître à fond son sujet pour réctifier en cas de besoin les dires de son interlocuteur.
1/ On ne sait pas quelle est l'origine de cette coutume:les Amazighs ont connu les Phéniciens,les Grecs,les Romains, se sont convertis au Judaïsme , au Christianism puis à l'Islam 2/Il faut parler de cette coutume dans son contexte social,économique ,politique et une vision du monde autre que celle de l'Islam , donc tout un système dans sa globalité.C'est une pratique encore vivante dans ma région et tribus de Haha.Cela ne veut pas dire que les femmes n'héritent rien de leurs parents : la coutume , qui a la valeur d'une loi non écrite mais scupuleusement suivie , permet à la femme d'obtenir chaque année sa part de tout ce qui est produit sur les terres de son père par ses frères ou ayant droit et elle peut revenir quand elle veut vivre dans la maison paternelle , elle et ses enfants en cas de divorce et même avec son mari en cas de disette ou de guerre etc.Idriss premier est un simple réfugié politique au sens moderne du terme , chassé par les siens et qui ne possédait rien: C'est sa femme amazighe qui est riche .Cette habitude est une guarantie pour la femme dans la mesure où son héritage reste en dépôt chez ses parents et il est fructifié et mis à sa disposition en cas de besoin.Nous avons aujourd'hui des centaines de cas de femmes répudiées et dépouillées complétement par leurs maris et ce sont les parents ou les frères et soeurs qui les prennent en charge même si elles avaient obtenu leurs parts selon la Chariâ lors de leurs mariages.N'est-ce pas sage de la part de ces gens de garder entre leurs mains la part de leur fille et de ne pas la mélanger avec celle des maris ? Faites un peu les statistiques des femmes répudiées et laissées pour compte avec leurs enfants en bas âge par leurs maris à travers le Royaume pour avoir une idée de ce fléau national.J'ajouterais qu'il faut maintenant ,dans le sens d'une évolution , que cette femme laisse par écrit sa part à ses parents ou frères dans la mesure où la cohésion de la famille et de la tribu n'existe plus à cause de leur éclatement et de leur ouverture forcée à d'autres cultures .Les Amazighs ont toujours contourné la Chariâ dans ses aspects régides .Par exemple , mon oncle a fait hérité ses petits fils à la place de leur mère décédée et il les a élevés puisque leur père s'est remarié et on sait que la belle mère supporte difficilement les enfants d'une autre femme sauf si elle est stérile 'et ceci des années avant le changement de cette loi au Maroc.
Aucun système n'est parfait mais par objectivité , par impartialité, et par équité , on doit respecter les autres et c'est réciproque..
Merci pour votre aimable attention. Mohammed Hifad
1/ On ne sait pas quelle est l'origine de cette coutume:les Amazighs ont connu les Phéniciens,les Grecs,les Romains, se sont convertis au Judaïsme , au Christianism puis à l'Islam 2/Il faut parler de cette coutume dans son contexte social,économique ,politique et une vision du monde autre que celle de l'Islam , donc tout un système dans sa globalité.C'est une pratique encore vivante dans ma région et tribus de Haha.Cela ne veut pas dire que les femmes n'héritent rien de leurs parents : la coutume , qui a la valeur d'une loi non écrite mais scupuleusement suivie , permet à la femme d'obtenir chaque année sa part de tout ce qui est produit sur les terres de son père par ses frères ou ayant droit et elle peut revenir quand elle veut vivre dans la maison paternelle , elle et ses enfants en cas de divorce et même avec son mari en cas de disette ou de guerre etc.Idriss premier est un simple réfugié politique au sens moderne du terme , chassé par les siens et qui ne possédait rien: C'est sa femme amazighe qui est riche .Cette habitude est une guarantie pour la femme dans la mesure où son héritage reste en dépôt chez ses parents et il est fructifié et mis à sa disposition en cas de besoin.Nous avons aujourd'hui des centaines de cas de femmes répudiées et dépouillées complétement par leurs maris et ce sont les parents ou les frères et soeurs qui les prennent en charge même si elles avaient obtenu leurs parts selon la Chariâ lors de leurs mariages.N'est-ce pas sage de la part de ces gens de garder entre leurs mains la part de leur fille et de ne pas la mélanger avec celle des maris ? Faites un peu les statistiques des femmes répudiées et laissées pour compte avec leurs enfants en bas âge par leurs maris à travers le Royaume pour avoir une idée de ce fléau national.J'ajouterais qu'il faut maintenant ,dans le sens d'une évolution , que cette femme laisse par écrit sa part à ses parents ou frères dans la mesure où la cohésion de la famille et de la tribu n'existe plus à cause de leur éclatement et de leur ouverture forcée à d'autres cultures .Les Amazighs ont toujours contourné la Chariâ dans ses aspects régides .Par exemple , mon oncle a fait hérité ses petits fils à la place de leur mère décédée et il les a élevés puisque leur père s'est remarié et on sait que la belle mère supporte difficilement les enfants d'une autre femme sauf si elle est stérile 'et ceci des années avant le changement de cette loi au Maroc.
Aucun système n'est parfait mais par objectivité , par impartialité, et par équité , on doit respecter les autres et c'est réciproque..
Merci pour votre aimable attention. Mohammed Hifad
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