Impressions d'un citoyen marocain.

Commentaire:
23 juillet 2009,par Mohammed Hifad.
Je pense que c’est une perte de dignité pour certains d’entre nous , ceux qui profitent de la situation , par égoïsme , par lâcheté , nonchalance ou déchéance , couchent sur de l’or dans leurs palais de citadins ou nos intellectuels anesthésiés par l’idéologie ambiante. Quant à nos Amazighs des quartiers pauvres et des campagnes, je peux dire qu’ils constituent la majorité et les derniers remparts pour la défense des valeurs amazighes. Malheureusement , ils ne peuvent ni entendre , ni savoir nos prêches d’Agourames errants .Loin de les qualifier d’analphabètes , comme ceux qui dénigrent les cultures orales, ils sont d’une grande sensibilité culturelle et peuvent facilement réagir à tout Appel dans leur langue .Dans les années soixante et soixante-et-dix , il y avait une élite prête à tous les sacrifices et qui n’a pas été suivie par le peuple dans l’immédiat .Force est de constater que cette élite a été massacrée pour servir d’exemple à tous ceux qui ont la « tête chaude » , pour emprunter cette expression aux agents du Makhzen. Aujourd’hui que tout le peuple est mûr pour n’importe quel changement, cette élite qui doit le guider sur le terrain, pratique la politique de la chaise vide. Chacun d’entre nous croit qu’il fait son devoir en dénonçant cette triste situation dans nos écrits comme si nous nous adressions au peuple français ou américain, ce qui constitue un grand écart .Nous devons descendre un peu de nos nuées et être pragmatiques : c’est dans nos familles, nos quartiers et nos villages qu’il faut aussi prêcher la bonne parole .Tous les ingrédients d’un grand changement sont là et il ne manque que ce déclic tant attendu par tout le monde. Personnellement , je m’intéresse à la répétition de nos situations vécues depuis 1977 et je sais , par expérience , que notre pays entre dans une zone de turbulence , celle des événements qui ont accompagné la signature du traité de Fès et qui a instauré le protectorat français au Maroc.le 30 mars 1912.Tout ce tapage autour de la ville de Fès ces derniers temps ne m’étonne pas et je m’y attends justement : elle occupera de plus en plus les devant de la scène jusqu’en 2012. .
Je distingue les situations initiales où les agents sont libres d’agir, de sentir et de penser .Et dans la symétrie ou la répétition, les agents sont passifs et subissent en bien et en mal ce qu’ils ont fait dans la situation initiale .Les Amazighs peuvent en ce moment donner l’impression d’être passifs en revivant les faits qui ont précédé l’instauration du Protectorat..Le déclic que j’attends , est constitué par la dynamique de la symétrie .Cette dernière vient équilibrer , purifier et annuler définitivement les constituants de la situation initiale : rien ne peut arrêter sa réalisation et sa dynamique est irrésistible et implacable .Elle fonctionne comme un équilibre naturel ou une balance événementielle .C’est dans la symétrie qu’intervient la Justice divine , elle est celle du « décret ».Le jugement dernier se réalise d’abord ici-bas .Ce que je dis là est valable aussi bien pour un païen, pour un athé, pour un polythéiste que pour un adepte des religions monothéistes .J’ai tenu à démontrer, d’une manière indirecte , dans mon essai que nos croyances amazighes , ont atteint l’universel et le même niveau de sagesse que toutes les religions successives que notre peuple a connu dans la mesure où toute notre morale est basée sur ce système de la symétrie. Quand je dis « li derti i dar lik » ou « ana tskert ra dak iteyskar »,cela veut dire concrètement qu’on a constaté que dans une situation initiale que « A » a fait du bien ou du mal à « B » et après un intervalle de temps x , on constate, dans une situation symétrique , que « A » est récompensé ou puni pour son action dans l’initiale envers « B ».Celui qui arrive à détecter l’une de ses situations symétriques dans l’ensemble de ses constituants , fera attention à ses moindres gestes,sentiments ou pensées. La morale : le retour des événements de la signature du Protectorat seront néfastes ou bénéfiques pour les Français , les Espagnoles et leurs collaborateurs .Les Amazighs ne sont pas non plus des anges , c’est la répétition qui dévoilera ce que cachent les hommes , leurs politiques , leurs histoires , leurs stratégies et leurs idéologies. Les Amazighs ne peuvent compter que sur eux-mêmes s’ils entreprennent de nouvelles actions mais ils ne sont pas seuls sur le plan événementiel du retour des événements : s’ils étaient sincères et justes dans leurs initiales , ils obtiendront infailliblement gain de cause sans avoir d’armes et sans les enlever à leurs ennemis !
Amazighement , Mohammed Hifad.
Commentaire:

La dignité bafouée ,( pas perdue ).

23 juillet 2009,par La Mécréante.
Bonjour Mohammed Hifad
je reprends seulement ces deux paragraphes importants :
"Quant à nos Amazighs des quartiers pauvres et des campagnes, je peux dire qu’ils constituent la majorité et les derniers remparts pour la défense des valeurs amazighes. Malheureusement , ils ne peuvent ni entendre , ni savoir nos prêches d’Agourames errants"
"Loin de les qualifier d’analphabètes , comme ceux qui dénigrent les cultures orales, ils sont d’une grande sensibilité culturelle et peuvent facilement réagir à tout Appel dans leur langue"
ma vision des choses :
Nous "les errants", nous sommes leur base arrière. C’est à nous qu’il appartient de terrasser les immondes mécanismes de la realpolitik.
Tous les Makhzens du monde et roitelets de républiques bananières ne sont que des colosses aux pieds d’argile. Nous connaissons leur "talon d’Achille".
il suffirait de le vouloir. le vouloir très fort.
Azul
PS : salutations à l’auteur de l’article. votre titre m’a un peu blessée en ce que vous dites "dignité perdue". celui dont la dignité a été bafouée ne peut pas être taxé d’indignité. qu’en pensez-vous ?
merci pour votre texte.

sur ADN

Libellés : situation initiale.