lundi 7 septembre 2009

 

Le dictionnaire amazigh de Si Mohamed Taiib Souiri, par Mohammed Hifad.

Je viens de passer une agréable matinée en compagnie de mon ami Si Mohammed Taiib Souiri, auteur de « Wahiou Assaouira , Diwan Chiâr Tawtiki » , dans sa bibliothèque face à son ordinateur comme d’habitude .Il m’a lu la longue introduction, en trente et quatre pages, de son fameux dictionnaire de langue amazighe, un véritable plaidoyer en faveur de la langue et de la culture amazighes du haut de sa chaise ou chaire de professeur émérite.Je l’écoute attentivement corps et âme et m’a ressuscité de mes cendres. Son dictionnaire compte à la date d’aujourd’hui, lundi 7 septembre 2009, 17 ramadan 1430, six mille pages. Il a commencé sa recherche depuis 1963. Personne , à ma connaissance , n’a réalisé un tel travail, d’une telle ampleur , d’une telle profondeur dans l’analyse et d‘ une telle érudition exemplaire .La formation de Si Mohammed Taiib Souiri dans une école traditionnelle , medersa , de Sidi Abi Al Barakat Mohamed El Âbdari Ihihi , auteur de « Arrihla Al Maghribia » , située dans la région de Haha , Province d’Essaouira , fait de lui un Alim , ce qui lui a permis d’être de tous les milieux et a favorisé sa collecte de la langue amazighe à tous les niveaux .A sa sortie de l’école, il allait être engagé par la tribu d’Ait Zelten comme Talb pour leur mosquée mais le destin en a décidé autrement et il est allé chez son oncle à Casablanca. Il a pu préparé son baccalauréat pour accéder au Centre Pédagogique Régional (CPR) comme professeur d’arabe car , à l’époque , le Ministère de l’Education Nationale n’avait pas encore établi d’équivalence entre le certificat livré par les écoles traditionnelles du îlme et la licence. Son expérience d’enseignant de la langue arabe et de l’éducation islamique au primaire , au collège et au Centre de Formation d’Instituteurs (trices)(CFI) , lui a permis d’acquérir des compétences pédagogiques et didactiques qu’il a utilisées dans son approche et sa conception de cette œuvre colossale que constitue ce fameux dictionnaire qui rendra d’inestimables services pour les marocains , la langue , la culture et la civilisation amazighs. En le voyant enfermé, parfois pendant deux semaines dans cette bibliothèque exigue, on le comparerait à Marcel Proust dans sa fameuse recherche du temps perdu. Il est vraiment seul face à cette tâche , en digne disciple de Mohamed Al Abdari Abi El Barakat , puisant toute son énergie de son amour pour sa langue , sa culture et la terre sacrée de ses ancêtres , la grande Haha. Voir ainsi ce grand homme se livrer à une bataille de tous les jours contre des mots , toujours des mots , aux définitions multiples , aux prononciations nombreuses , selon les régions , qu’il faut reconnaître , démêler , expliquer , classer avec précision , écrire , taper et retaper avec tous les problèmes que pose l’ordinateur , on ne peut que l’admirer et le féliciter du fond du cœur ! Bravo si Mohammed Taiib Souiri , le grand homme Hihi que vous êtes sur le plan national et sans doute bientôt international force l’admiration .Un grand merci au nom de tous les amazighs . Et avis aux éditeurs et aux organisations amazighes attachés à leur langue, leur culture, leur histoire , leur identité et leur civilisation.
Si Mohammed Taiib Souiri a bien voulu honorer ce modeste blog par cette précieuse présentation de son grand dictionnaire amazigh .Je lui en serai inifiniment reconnaissant et il peut être assuré de mon entière solidarité et de celle de tous les amazighs.

Je suis en train de lire le livre de médecine traditionnelle d'Albaâkili "Tib N'tchelhite", que tu m’as donné gentiment à photocopier .Je me régale de ses recettes millénaires !

Exemple de recette offerte au lecteur pendant qu'il fait encore chaud : " asafar ikhf irtoudante stafoukte , iâjan yane lhanna swamane ouzalem ouchane iram ssers "

le remède de la tête suite à un coup de soleil , qu'on mélange du henné avec le jus de l'ognon du chacal ,(baslate dib en arabe dialectal) et qu'on en enduise la tête ou tout le corps.

Effectivement , selon le témoignage de ma mère , mon grand-père maternel Bihi El Khataf (Adnani par la suite après sa mort ) de Foulouste ,situé à la Commune de Sidi Kaouki actuelle, mokhazni de métier dépendant du contrôleur civil , est envoyé en mission à Tamanar , en plein été , dans les années quarante .Arrivé sur son cheval sous un arganier , il a voulu se reposer à cause de la forte chaleur.Il a perdu connaissance et il n'a ouvert les yeux qu'une fois qu'il est étendu complétement nu le corps enduit de henné par la femme qui l'a trouvé sous l'arganier et lui a sauvé la vie.Ce mélange de henné et du jus du dit localement "azalim ouchen " en amazigh ou "baslate dib" en arabe dialectal , l'ognon du chacal , absorde la chaleur en excés dans la tête ou tout le corps et sauve bien des vies surtout en été et c'est un remède naturel et externe sans effets secondaires.Mon grand-père a bien récompensé cette femme et n'a cessé de lui rendre visite jusqu'à sa mort chaque fois qu'il passe près de son village et c'est fréquent à l'époque.

Présentation , par Si Mohammed Taiib Souiri, de son dictionnaire amazigh.

Avis des lecteurs:

Que c'est une belle surprise !‏


De : Oulhadj lahsen (lahsen.oulhadj@gmail.com)

En naviguant sur Internet, je suis tombé par le plus grand des hasards sur votre blog. J'ai commencé à le lire sans savoir que je vais tomber sur quelque chose qui me tient énormément à coeur. Parce que c'est ma grande passion. En fait, vous avez parlé, dans l'un de vos articles, d'un certain monsieur qui travaille sur un immense projet : un dictionnaire amazigh. Il s'agit d'un certain Mohamed Tayyib Souiri.

Pour tout vous dire, cela fait plus de 4 ans que j'ai commencé moi-même la rédaction d'un dictionnaire français-amazigh. À la différence de notre professeur Mohamed Tayyib Souiri, je n'ai commencé la collecte du vocabulaire amazigh que depuis le début des années 90- je suis le plus jeune. Et je peux vous dire que j'en ai beaucoup. Car jusqu'à présent j'en suis à quelque 450 pages format dictionnaire, c'est-à-dire deux colonnes dans chaque page. Lorsque je l'aurais fini, j'en serais probablement à quelque 800 pages au bas mot.

Si je vous écris, c'est pour avoir quelques réponses à mes interrogations : je serais très curieux de savoir comment ce monsieur procède dans son travail. Est-ce qu'il a commencé la rédaction ? Elle en est oû si c'est le cas ? Comment effectue-t-il sa recherche ? A-t-il des documents anciens par exemple ou se contente juste de l'oralité ? Compte-t-il publier son dictionnaire incessamment ?

Je vous serais très reconnaissant si vous me répondez.

Je tiens quand même à vous dire que je suis un Soussi pur sucre, d'Achtouken plus exactement, mais je réside au Canada depuis pas mal d'années.

Au plaisir de vous lire.


Lahsen Oulhadj

Si vous voulez visiter mon blog, cliquez juste sur ce lien :
http://oulhadjlahsen.blogspot.com/

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Commentaires:
azul ssi lhafiDi.manik ann gan iHaHan?

issusm yyi uDRis nna (le texte), righ ad ssngh mani sul ilkm ssi ttayyib d umawal nns n tmazight, is sul yufa mad as-t iTTayn s ugadaz?
 
azul agma

amawal n ssi ttayyib ghilli ghi ighama achkou imazighen ftan our soul llin ggiwr ar ittql aylligh irmi iggout ma ijran idrous ma issn
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