mardi 9 février 2010

 

Sidi Kaouki







Sidi Kaouki



A Sidi Kaouki , a yayzrane laâfite nki!
A Sidi Kaouki, aour gni wala ikli!
A Sidi Kaouki , agharas yane serki!
A Sidi kaouki , ighrayi wadou nki!
A Sidi Kaouki ,adar nk d'ou fous nki!
A Sidi Kaouki , ar tagharte d'amatour nki!
A Sidi Kaouki , igui ou guerzame nki!
A Sidi Kaouki , ligh gh'tilas nki!
A Sidi Kaouki , ghou gharas inou , tifaout nki!
A Sidi kaouki, righ afoukou nki!
A Sidi Kaouki ,righ asounfou nki !
A sidi Kaouki , iwighde amane n'taddinga itazalne nki!
A sidi kaouki , guigh amane ibiden ou zaâkoune nki!
A Sidi Kaouki ,righ azzar nki
!
A Sidi Kaouki , righ asafar nki!
A Sidi Kaouki , a ya irane tamounte nki !
A Sidi Kaouki , a ya irane aghrabou nki
!
A Sidi kaouki ,a yayrane isselmane nki !
A Sidi Kaouki , a ya irane amlal nki !
A Sidi Kaouki , a ya istarane , sw' ayis oumlil nki !
A Sidi Kaouki , ha lkmeyte toumlilte nki !
A Sidi kaouki , ha lbaroud d'lamkhelt nki !
A Sidi Kaouki , manza taghrite d'lhbak nki !
A Sidi kaouki , a ya irane afoulki nki !
A Sidi kaouki , a ya irane tamount nki !
A Sidi kaouki , a ya irane lahanna nki !
A Sidi Kaouki , arade afous anmoune kiyi d' nki !
A Sidi Kaouki , asside dmelij n'wargh nki !
A sidi kaouki , asside taj n'wargh nki !
A Sidi Kaouki ,manza cherbil bi ijdiguen
ifalan n'wargh , ijlane roumlal nki
?
A sidi Kaouki, manza tislite
dismoun ns , gh iguidi imhawchen nki
?
A Sidi kaouki , manza talilte nki !
A Sidi Kaouki , sergh tifaouine nki !
A Sidi Kaouki , igui ou gurzame nki !
A Sidi Kaouki, mel agharas
i bou wayis oumlil nki
!
A Sidi kaouki ,talilte nki , i bou wayis oumlil nki !
A Sidi Kaouki , mliyi agharas ou wafoulki nki !
A Sidi Kaouki , a tadarte i hahne nki !
A Sidi kaouki , ay aglif i hahan nki !
A Sidi Kaouki , fiyide tament d'louz nki !
A Sidi Kaouki , mliyi tagharaste nki !
A Sidi Kaouki , sfaw iyi tagharaste nki !
A Sidi Kaouki , zrigh laâfite nki !
A Sidi Kaouki , guigh asafou nki !
A Sidi kaouki , nga tifaoute nki !
A Sidi Kaouki , noumz tawala nki !
A Sidi kaouki ,ghou fla ghig'na nki !
A Sidi Kaouki , a yaki ya irane a tente itaki !
A Sidi Kaouki ,a taki tana irane a tente itaki !
A Sidi kaouki , ad akine winna irane a tente itaki .

Mohammed Hifad

Safeldate iyi/ecoutez-moi! :

http://up.sur-la-toile.com/iy19

Sidi Kaouki

Ô sidi kaouki , que celui qui aperçoit ton feu
Ô Sidi Kaouki , qu'il ne passe ni la nuit ni le jour
Ô Sidi kaouki ,qu'il prenne , vers toi, le direct chemin
Ô Sidi Kaouki,ton vent m'appelle
Ô Sidi Kaouki, prêtes-moi ton pied et tends-moi ta main
Ô Sidi Kaouki,jusquà ta plage et ta vague
Ô Sidi kaouki , sur ton lion monté
Ô Sidi Kaouki , dans ta pénombre ,je suis
Ô Sidi Kaouki,sur mon chemin,ta lumière
Ô Sidi Kaouki , j’aspire à ce que tu me libéres
Ô Sidi Kaouki ,j’aspire à ton repos
Ô Sidi Kaouki ,j'ai apporté l'eau de ta vague agitée
Ô Sidi Kaouki , je suis l'eau sereine de ton azaâkoune
Ô Sidi Kaouki,j’aspire à ce que tu me rases les cheveux
Ô Sidi Kaouki,j’aspire à ton remède
Ô Sidi Kaouki, pour celui qui aspire à ta compagnie
Ô Sidi Kaouki , pour celui qui aspire à ta barcasse
Ô Sidi Kaouki,pour celui qui aspire à tes poissons
Ô Sidi Kaouki, pour celui qui aspire à tes sables
Ô Sidi Kaouki , pour celui qui danse avec ton cheval blanc
Ô Sidi Kaouki , voilà ton poignard d'argent
Ô Sidi Kaouki, voilà la poudre noire et ton fusil
Ô Sidi Kaouki , où sont les youyous des femmes et le basilic
Ô Sidi Kaouki , pour celui qui aspire à ta beauté
Ô Sidi Kaouki , pour celui qui aspire à ta compagnie
Ô Sidi Kaouki , pour celui qui aspire à ton henné
Ô Sidi Kaouki ,donnes-moi la main pour que je t’accompagne
Ô Sidi Kaouki, apporte ton bracelet d’or
Ô Sidi Kaouki , apporte ta couronne d’or
Ô Sidi kaouki , où sont les babouches
Aux fleurs brodées de fil d'or et perdues dans tes sables
?
Ô Sidi Kaouki , où est la mariée et son cortège de la dune d’Imhawachen
Ô Sidi Kaouki , j'implore ton secours
Ô Sidi Kaouki , allume tes feux
Ô Sidi Kaouki , sur ton lion monté
Ô Sidi Kaouki , montre le chemin à ton cavalier au cheval blanc
Ô Sidi Kaouki , ton secours pour ton cavalier au cheval blanc
Ô Sidi Kaouki , montre-moi le chemin de ton bien
Ô Sidi Kaouki , la Maison d' Ihahanes
Ô Sidi Kaouki , la Rûche d' Ihahanes
Ô Sidi Kaouki , donnes-moi ton miel et tes amandes
Ô Sidi Kaouki , montres-moi ton chemin
Ô Sidi Kaouki , illumines-moi ton chemin
Ô Sidi Kaouki , j’ai vu ton feu
Ô Sidi Kaouki , je suis ton étincelle
Ô Sidi Kaouki , nous sommes ta lumière
Ô Sidi Kaouki , nous prenons ton tour
Ô Sidi kaouki , dans ton ciel là-haut
Ô Sidi Kaouki, que danse celui qui veut conjurer le mauvais sort
Ô Sidi Kaouki, que danse celle qui veut conjurer le mauvais sort
Ô Sidi Kaouki, que dansent ceux qui veulent conjurer le mauvais sort


Les images utilisées proviennent de la mémoire collective locale.le
Marabout , le pieux personnage , qui voue sa vie pour la garde de la
côte contre les invasions ennemies et le recueillement dans l'isolement
loin des biens de ce monde , allume "laâfite",le feu , sur une haute
colline , certainement à l'endroit où se trouve actuellement le phare
de cap sim pour alerter la population avoisinante du débarquement
ennemi sur la plage."Tilas ",l'obscurité, c'est par référence au
couloir obscur du côté sud et détruit actuellement par la mer et qu'il
fallait traverser en tâtonnant , avant d'arriver à la tombe du
Marabout.C'est là aussi où on rase pour la première fois les cheveux
des petits enfants d'où cette idée d"azzar", les cheveux , qui désigne
ici cette action par métonymie.Un Azaâkoune est un récipient en terre
cuite utilisé par les habitants pour faire leurs ablutions ou se laver
les mains avant les repas .Quelqu'un ,m'a raconté mon père , a demandé
un jour à Sidi Kaouki pourquoi il a préféré vivre là sur la côte isolé
et loin des autres.Il lui donna alors un azaâkoune vide et lui dit
d'aller le remplir en plein dans la vague.Une fois de retour , il lui
demande comment est l'eau de la vague.Celui-ci lui répond qu'elle est
très agitée.Il lui demande comment est l'eau du récipient.Celui-ci lui
répond qu'elle est calme et sereine.Et Sidi kaouki de conclure qu'il
était comme cette eau agitée de la vague et qu'il est maintenant comme
cette eau sereine du récipient.Un habitant du village de
Boukhou(certainement de Baccus du temps des grecs),m'a raconté que Sidi
Kaouki est venu sur son lion accompagné par Sidi Harrazen et Sidi
Mgdoul, au nord de Sidi Kaouki, chez Sidi Mhand Saïh de Boutazarte , à
l'est de Boukhou et Lalla Aicha(l'ogresse la borgne) était de la partie
.C'est elle qui a attaché le lion de Sidi Kaouki par une vipère jusqu'à
l'heure du départ. "Iguidi imhawchen ", la grande dune des danseurs
d'ahwach ,se trouve à la sortie-est de Wassen , village au nord de Sidi
Kaouki.On raconte que le cortège d'une mariée sur sa jument blanche
avec sa troupe d'ahwach , tous les invités , les badauds et ses cadeaux
de mariage sont engloutis par cette dune .Ceux qui y passent la nuit
écoutent selon les dires des habitants Taguenza , le tambourin,(d"où le
nom du site à côté) et el awad , la flûte magique des bergers
ihahanes."Cherbil ijlane roumlal "est une référence à la chanson de la
poètesse tihihite Talakhourte qui est aussi tamzwarte , selon ma mère ,
chef de la troupe des cavaliers de la fantasia, de N'knafa, grand-mère
d'Achibane My Brahim et my Abdellah d'Essaouira d'après mon oncle
Adnani Mohamed qui m'a récité ce paragraphe du poème de Talakhourte :


Talakhourte adas inane


Ijlayi cherbil inou


Ghou mlalad n'Sidi m'gdoul


Mat youfane atid irar


Lbichara roubouâ ryal


Lhlawa rougayounou



Talakhourte qui leur a dit


J'ai perdu mon cherbil


Dans les sables de sidi M'gdoul


celui qui le trouve qu'il me le rende


pour l'annonce de la bonne nouvelle roubouâ ryal


Pour les délices , c'est moi la guarante




Elle parle du cherbil perdu dans les sables de Sidi Mgdoul.On peut y
détecter une réference au fameux collier perdu des Amazighs de
l'Atlas.Celui qui y va doit sauter "aki" de joie.Les habitants ont
l'habitude de s'y adonner au saut du turban.Deux hommes de hautes
tailles tiennent bien tendu un turban , on pose une pierre sur le sable
qui sert d'appui ensuite les hommes qui sautent progressivement les uns
après les autres par dessus le turban jusqu'au dernier et vainqueur de
la compétition.Personne dans la région ne peut sauter comme mon oncle
Rais Mohmad d'Ida Ou Mada ,ma tribu, le meilleur Rais du tambourin de
son époque enregistré sur 33 tours comme Haj Belaïd.Il est enregistré
par un juif à Mogador .Sur ce disque il y a lui et sa troupe d'ahwach
jouant du tambourin,lui et sa troupe jouant tous de tam-tams puis un
sketch selon le témoignage de son fils , lui-même Rais , et âgé de
soixante-dix ans à ce jour.D'autres Rais viennent exprès d'autres
régions pour lui baiser la main et la tête , lui apporter pour
l'occasion des présents , jouer avec lui et lui demander sa Baraka ,
tisinte, le sel,el hanna,le henné,comme gage de réussite et de
reconnaissance.J'ai assisté à Boutazarte à cette cérémonie du baptème
d'un Rais dont le surnom est Hdik et qui était capable ,de par son agilité ,de danser
sur son tambourin en maintenant le rythme et la cadence.Lorsque mon
oncle va jouer chez le caid M'Bark N'knafi , il lui offre une djellaba
, des babouches , une farajia, longue chemise , et un turban neuf sans compter l'argent
et logé et nourri plus d'une semaine. Même s'il y a plusieurs rais
présents venant des différentes tribus , le caid donne l'ordre à son
mokhazni pour qu'il donne à mon oncle ceux qu'il veut bien qu'ils jouent avec
lui.Il a choisi une fois le Rais si Madani , surnommé par les femmes
"mnadiyi","regardes-moi",beau et portant dalil d'un côté et le poignard
,el koumeyte ,de l'autre.Après un moment , mon oncle va au devant du
caid s'agenoulle en faisant pivoter son tambourin sur son index pour
retenir l'attention de l'assistance le temps qu'il faut pour demander
au caid la permission de choisir un deuxième rais pour qu'il joue avec
eux.Le Caid lui confirme une fois de plus qu'il peut choisir qui il
veut en toute liberté.Il choisit Rais Hdik.Et c'est là un classement
indirect des Rais de la région : en premier Rais Mohamed mon oncle
paternel,en deuxième Rais Si Madani et en troisième ,rais Hdik qui
danse sur son tambourin .


Mohammed Hifad

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